Où ont-elles été fabriquées ?
Les principales officines de potiers se trouvent entre Loire et Allier
Carte des ateliers de potiers
Les noms des communes sont ceux actuels. A l'époque la majorité de ces communes n'existait pas.
Les villes de Nevers, Moulins, Roanne et Clermont-Ferrand sont mentionnées comme simples repères géographiques.
Les principaux ateliers sont marqués par une croix.
Les autres sont marqués par un cercle
Pour commenter cette carte, nous avons choisi de vous proposer deux extraitsd'un entretien avec Maurice Franc enregistré le 25 août 1997.
Alors, où étaient installés exactement les principaux ateliers de ces potiers gallo-romains ?
Plus de 80% de la production est issu du triangle Yzeure, Bourbon-Lancy, Vichy. Les grands centres de production étaient Yzeure Saint-Bonnet, Toulon-sur-Allier, Vichy et Saint-Pourçain-sur-Besbre.
Mais d’autres ateliers nettement moins importants travaillaient sur les mêmes modèles : Bourbon-Lancy, Thiel-sur-Acolin, Saint-Léger-sur-Vouzance, Varennes-sur-Allier, Bellerive-sur-Allier.
La concurrence n’apparaît que tardivement, vers 180, diminuant la production de chez nous déjà en perte de vitesse, à cause d’un marché saturé, car ce ne sont pas des objets de consommation, mais des idoles dont on prend soin.
Une autre forme de concurrence est l’apparition, et le succès, de nouvelles religions, dîtes orientales : Isis, Mithra et, fort modeste à cette époque, la religion chrétienne.
Alors, pourquoi ces potiers se sont-ils installés ici et non pas tout à fait ailleurs en Gaule ?
On ne peut que supposer.
La région de production est entre Loire et Allier, deux cours d’eau importants, navigables à l’époque et, en quelque sorte, doublées par des routes. La rivière Allier en possédait deux, une sur chaque rive. D’autres axes routiers traversaient le pays d’est en ouest. On dirait aujourd’hui que la région est désenclavée.
Mais d’autres facteurs interviennent.
On trouve sur place de l’eau, du bois de chauffe en grande quantité et, plus important, de la glaise sans oxyde métallique, donnant, après cuisson une pâte blanche. On trouve aussi de l’argile réfractaire, c’est-à-dire résistant bien aux hautes températures auxquelles sont soumis les fours.. C’est cette dernière qui a dû faciliter l’implantation d’officines produisant des poteries de qualité, créant ainsi la main d’œuvre hautement qualifiée nécessaire à la production des statuettes.
D'autres ateliers vont produire des statuettes en Bretagne, dans l'OIse, à Cologne... Nous les découvrirons dans une autre rubrique.
Date de dernière mise à jour : 28/01/2018
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